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Les infidèles, sortez couverts…

Jean Dujardin et son compère Gilles Lellouche ont embarqué leur bande de copains – réalisateurs (5) et acteurs – pour traiter de l’infidélité masculine dans un film à sketchs (leur référence, « les monstres » de Dino Risi) : Six courtes histoires donc, entrecoupées de trois saynètes bien trash et drôles ; mais pour deux d’entre elles, la bande annonce dévoilait la chute depuis plusieurs semaines… ! « On voulait jouer des sales types…  se faire plaisir…  faire une comédie pour adultes, libre de ton»… Dixit nos deux comparses Les affiches « scandaleuses » avaient également annoncé la couleur : éloignez les enfants, cette comédie n’est pas tout public ! Un panel d’hommes en quête maladive de sexe, qui se « fourrent » dans des situations glauques : on « bourrine » côte à côte sur un tempo de lapin nain – on tente le « tout pour…le  coup »  auprès d’une collègue (Isabelle Nanty) la dernière nuit d’un séminaire…

Jean Dujardin déclare avoir voulu interpréter des « cons flamboyants » ! Cons, ils le sont ; flamboyants… ça ne se voit pas !!! Mais L’infidélité ne semble pas épanouir nos mâles en rut. Ils sont minables, pitoyables souvent. La culpabilité guette ; l’angoisse de se faire choper est permanente. Ils reviennent au bercail la « queue  entre les jambes ». La morale serait sauve, il n’y a pas d’adultère heureux… ? La thérapie de groupe animée par Sandrine kiberlin est le passage le plus jouissif : Guillaume Canet, faux-cul absolu et Manu Payet, gérontophile convaincu sont épatants. Excepté le sketch intimiste entre Jean Dujardin et Alexandra Lamy (sa compagne dans la vie), c’est un humour à la « truelle » qui prédomine ; la légèreté n’est pas de mise ; on ne communique pas par allusion, on balance du « lourd » ! Le duo Dujardin – Lellouche réalise le « bouquet final » qui ne sera pas du goût de tout le monde… Voudraient-ils nous convaincre que la femme n’est pas forcément l’avenir de l’homme ?

Bon, voilà ma critique est enfin terminée, mais me remémorer toute cette débauche de sexe… je me sens… Thérèse… ! T’es déjà partie faire les courses… ?

Texte _ Jean Cois