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Axel Santoni : I AM, élan d’optimisme

 

Jeune réalisateur originaire de Marseille, Axel Santoni donne de son temps libre pour libérer la parole. Il y a quelques mois, il a lancé sa mini-série I AM, un projet lancé sur internet, où des individus aux parcours atypiques se présentent dans de courts récits documentaires.

 

Figer les âmes, pas les visages

Pas besoin de porter des lunettes aux verres philanthropiques pour visionner ces tranches de vies sur l’écran compact de nos ordinateurs. Si vous n’avez pas encore vu I AM, c’est que vous n’y êtes pas : « Aucun rapport avec le groupe de rap marseillais, nous explique Axel, ce projet s’appelle I AM, en français ça signifie ‘’Je suis’’ ». Le jeune réalisateur s’est lancé il y a quelque mois sur internet avec un format vidéo de trois minutes, adapté au web. Le but de la série est ainsi « de découvrir un individu avec un parcours peu commun, qui a réussi à surmonter des épreuves ». « Je m’intéresse à des sujets de société qui sont difficiles à aborder : le handicap, les violences conjugales, la prison, la séropositivité… », nous confie Axel.

Être c’est aussi avoir une histoire. Simplement, certaines sont moins lues que les autres. Elles ne sont récitées qu’à voix basse, chuchotées à moitié, dans la peur déraisonnable de déranger la masse. Ces parcours atypiques qui sont parfois des poids dans l’opinion publique s’allègent pourtant, au fil des récits visuels d’Axel : « Au début de chaque portrait, je leur demande de se présenter comme ils sont perçus par la société : nom, âge, profession. À la fin de leur histoire, je leur demande de se définir comme ils se voient eux ». Un rêveur, une éternelle optimiste, un esprit libre.

 

Donner de son temps libre, c’est libérer la parole

Le réalisateur fige les âmes, pas les visages. Il redonne au nôtre une expression d’optimisme, un teint d’espoir, une lueur dans nos yeux un peu mouillés. « Dans notre société actuelle, je me suis aperçu qu’il était facile de céder à la déprime », dit-il en nous faisant part de ses pensées : « Je suis un enfant du siècle… Je cherchais un moyen de parler de sujets de société dans un format différent de ce que je peux faire à la télévision. Un format accessible et compatible avec le tout numérique et les réseaux sociaux. Avec mes vidéos, je souhaite informer tout en transmettant des messages inspirants et positifs ». I AM serait un projet intimement lié à son histoire : « Je veux donner la parole à celles et ceux qu’on entend peu ou que l’on écoute mal. Je me base toujours sur une situation que j’ai vécue ou des injustices que je constate au quotidien. »

Vivant désormais à Paris, là où il a pu faire ses armes à la télévision, le jeune réalisateur multiplie les projets pour l’année à venir. « J’espère continuer à prendre des risques, et surtout du plaisir à réaliser du contenu, pour le web comme pour la télévision. Je vais essayer d’aller là ou on m’attend le moins », nous confie-t-il. Est-ce que cela veut dire que son chemin pourrait coïncider avec le tracé de l’autoroute du soleil ? « Je suis toujours très attaché à Marseille, j’essaie de revenir le plus souvent possible. Les gens d’ici ont une bienveillance et une simplicité rares que je ne retrouve nulle part ailleurs. Ça aide à garder les pieds sur terre. J’espère revenir un jour et faire bouger les choses à mon niveau. Cette ville est un vivier de jeunes talents qui méritent d’être mis en lumière », nous répond-il. Pardi !

Chaîne YouTube d’Axel :
https://www.youtube.com/channel/UC30uxMR1s6Mv-dsOteWLcRg/videos