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Florent Peyre, l’énergie de tous les possibles

 

Humoriste de talent révélé dans la célèbre émission de Laurent Ruquier, « On ne demande qu’à en rire », puis produit par Arthur, Florent Peyre brûle aujourd’hui les planches avec Le Prénom, relevant ainsi le défi de succéder à une star de la chanson. 

ToutMa : C’est une première pour vous, de partir en tournée pour une pièce de théâtre ultrapopulaire. Vous amusez-vous ?

Florent Peyre : Ah, oui ! Évidemment, ça va faire cliché, mais le public en province est bien plus chaleureux qu’à Paris et on sent qu’il y a un vrai engouement pour la pièce. Il n’y a jamais eu de tournée auparavant pour Le Prénom. Comme les gens connaissent bien le film, ils sont très heureux de découvrir la pièce. On a découvert de beaux théâtres, on joue souvent dans des opéras magnifiques. C’est une pièce divinement bien écrite. On peut dire que c’est devenu un classique contemporain… Même la récente diffusion TV a boosté les réservations ! La vie est belle (sourire).

TM : Vous êtes surtout connu en tant qu’humoriste. Jeune, vous étiez scolarisé en cursus sport-études, en ski nautique. Comment passe-t-on de la glisse à la scène ? 

FP : Eh bien, je serais tenté de vous dire que je reste seul sur les planches (rire) ! En vérité, tout s’explique par une vraie appétence pour le comique. Petit, je regardais « La Classe » tous les soirs sur France 3. On avait la culture de l’humour à la maison. Ensuite je n’ai vécu que pour le sport pendant quelques années. Une blessure au genou a stoppé ma carrière. Je me suis alors tourné vers le théâtre grâce à une prof de fac qui m’y a encouragé. Quand je suis monté sur scène le premier soir, je me suis senti à ma place. C’était une révélation… Aujourd’hui encore, je suis toujours grisé. 

TM : Après le bien nommé cours Florent à Paris, pourquoi Marseille et son conservatoire ? Quels liens entretenez-vous avec la ville depuis les sketches au Quai du rire ?

FP : Tout simplement parce que ma chérie de l’époque était là. C’était un très joli amour de jeunesse. Alors j’ai lâché Paris pour rejoindre mes potes de Luminy et aussi pour poursuivre ma formation. J’aime beaucoup Marseille mais je suis plus attiré par la Côte bleue, mon épouse est d’Istres, mon fils est né à Martigues. Je me sens méridional de toute façon. J’ai même joué du Pagnol avec la compagnie César Choisi dans toutes les Bouches-du-Rhône, en plein air et devant plus de 1 000 personnes. Imaginez ! C’est comme jouer du Shakespeare à Londres (rire).

TM : Racontez-nous le succès de l’émission « On ne demande qu’à en rire », à laquelle vous avez largement contribué…

FP : Au départ, j’étais un farouche opposant à ce genre d’émissions. Mais ensuite, j’ai réalisé que ça pouvait être une formidable opportunité pour les humoristes. Mes préjugés sur la télé sont tombés ! Après, j’adorais y aller et tester mes sketches. Il y a eu trois ans de bonheur. C’était beaucoup de travail, il fallait écrire constamment, mais Clair Jaz m’aidait beaucoup. Et puis la notoriété a été dingue grâce à l’émission. On était très populaires. C’était génial à vivre.

TM : Alors que vous avez obtenu de nombreux rôles à la télévision, le cinéma vous fait de l’œil. Après Raid dingue en 2017, vous êtes à l’affiche de L’Élève Ducobu 3 (Sortie le 5 février 2020).

FP : Ah, moi, j’ai toujours eu envie de faire du cinéma… depuis le premier jour où je suis monté sur scène. J’adore être sur un plateau de tournage, même si le lien direct avec le public me manque. En revanche, le jeu plus naturel du cinéma, le possible voyage dans le temps me séduisent… Je vous jure que j’ai vraiment eu l’impression d’être un agent du Raid tellement le tournage était proche du réel ! Pour Ducobu, il faut savoir que c’est Élie Semoun qui l’a réalisé et moi, j’en suis un très grand fan ! Je connais toutes ses petites annonces par cœur. J’ai été très heureux d’avoir ce rôle d’animateur TV. Élie injecte sa pâte dans l’univers de Ducobu et c’est très, très drôle…

TM : Si vous deviez réaliser un rêve d’acteur, quel serait-il ?

FP : Je rêverais de tourner dans un film américain et pour faire léger, dans un film de Tarantino avec DiCaprio (rires). J’ai aussi vu deux fois Le Joker dans la même semaine et des partitions comme ça, dans le cinéma français, y en n’a pas ! D’où le rêve américain…

 

Le Prénom au théâtre du Gymnase à Marseille
du 15 au 19 janvier 2020
Une pièce de Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patellière.
Mise en scène de Bernard Murat. Avec Florent Peyre, R.-Jonathan Lambert, Marie-Julie Baup, Sébastien Castro et Lilou Fogli.

www.lestheatres.net/fr/a/2057-le-prenom

Photo _Pascal ITO