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Malika Mokadem ou la poésie photographique

La photo l’a prise sur le tard, il y a tout juste 4 ans. Malika est née à La Ciotat en 1973. Elle part vivre à San Francisco pour y suivre des études de marketing international…Elle y restera 10 ans. Juste le temps de s’imprégner de la culture d’Edgar Alan Poe, Henry Miller et Anaïs Nin pour revenir au pays de Baudelaire en 2003. Elle y trouve l’amour et fait un enfant. Sa vie professionnelle tourne toujours autour de  l’objectif, en tant que mannequin déjà, puisque cette longue liane brune est diablement photogénique, mais aussi en tant que styliste photo ou encore assistante photographe… Totalement envoûtée par ce mécanisme répliquant si subtil, elle succombe finalement à la tentation de raconter ses propres histoires en appuyant elle-même sur le déclencheur. Malika aime susciter des émotions, faire sourire, rêver… pleurer parfois. Ses amie mannequins (Isa, Alex, Zoé, Cécile, Nat, Julia) seront  muses et cobayes à la fois, se prêtant au jeu des expériences balbutiantes mais finalement jamais maladroites d’une artiste née. D’ailleurs, elle est entourée d’artistes qui, flairant l’animal identique, lui ouvrent volontiers leur atelier pour qu’elle y photographie leur âme… Des gens qui marquent sa trajectoire et que Malika est fière de citer. Elle veut leur dire merci… Merci à Françoise Siffren-Blanc et son association « L’art prend l’air », merci à Gérard Traquandi. Elle perçoit la photo comme un échange amoureux entre le photographe et son modèle, où l’abandon de soi est gage de résultat magique. Malika a une âme de poète. Elle imagine volontiers que son travail puisse paraître éparpillé, simplement parce qu’il est le reflet de son âme souvent torturée. Ses photographes fétiches sont eux-mêmes de grand tourmentés. Elle cite Irina Ionesco, Vojnar Telepnev, Saudek… « C’est sûrement pour ça que depuis quelques mois je me suis mise à l’argentique… pour retrouver ces matières si particulières, ces univers «graineux» et ces vrais noirs. » nous livre-t-elle. Aujourd’hui, Malika Mokadem est un nom de la photo. Elle prend autant de plaisir à réaliser des séries mode qu’à créer ses propres « toiles », chaque exercice de style lui permettant d’évoluer et de se perfectionner. Et elle est très sollicitée. Dans le prochain numéro de MMMM, on pourra admirer 9 pages d’un édito balnéaire réalisé au Cercle des Nageurs. Elle vient de concevoir les catalogues de Nathalie Coste et LSonge, et travaille actuellement avec l’architecte Roland Carta sur le projet Mucem/Fort St-Jean. Une belle actualité.

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