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Marc Le Roy, itinéraire d’un bel entreprenant

Marc Le Roy a un visage que l’on n’oublie pas. Quoi de plus normal, on le voit dans tous les magazines ! À Marseille, comme ailleurs, ce baroudeur créatif a séduit les médias. À la bougeotte qui le caractérise, liée à son métier de modèle international, il relève le difficile pari d’entreprendre. Au-delà du beau gosse sur papier glacé, il y a un hyperactif génial. Rencontre avec un quadra au top de sa forme.

ToutMa : Tu habites dans le Var une partie de l’année. Raconte-nous tes origines familiales et l’anecdote qui a fait de toi un mannequin réputé.

Marc Le Roy : Je suis né à Madagascar de père Parisien et de mère Marseillaise. J’ai passé mon enfance à l’étranger, mais Marseille était la France pour moi. Mes oncles étaient commandants de navires, j’ai encore l’odeur du calfat et du port, le bruit des grues… Je suis devenu célèbre quand j’ai coupé mes cheveux comme mon pote Albert Delègue avec qui je vivais à L.A. Un photographe m’a repéré sur un défilé à Milan puis tout s’est enchaîné : campagne Donna Karan, tous les shows Dolce&Gabbana… Au début je ne voulais même pas bosser pour Domenico et Stefano. Leur nom ne me disait rien (rires) ! Puis ils ont explosé. Je les remercie chaque fois que je les croise à Milan.

TM : Tes voyages professionnels t’ont emmené dans le monde entier. Personnellement, comment as-tu géré cette carrière
atypique ? Qu’est-ce que ce métier a modifié en toi ? Qu’est-ce qu’il t’a appris ?

MLR : Pour moi ça n’avait rien d’atypique, j’ai passé mon enfance à bourlinguer de pays en pays, puis j’ai été commercial grands comptes à Paris et je ne comptais ni les heures, ni les kilomètres. Un célèbre top israélien m’a appris à dormir par terre entre 2 photos pour récupérer. Les mannequins américains m’ont énormément apporté : ils sont délicieux dans les dîners et super sérieux au boulot. C’est le bon cocktail ! Ce métier te fait dormir dans une suite à 10 000 dollars à NYC ou aux Maldives puis partager un igloo avec 4 Esquimaux bien aguerris ! Il t’apprend à te détacher de tout et surtout à ne t’attacher à rien ; il t’apprend aussi à parler plein de langues et à ne jamais te prendre au sérieux, car si tu vaux 10 000 aujourd’hui, tu ne vaudras peut-être plus rien demain. Le saut est rapide du Ritz au Formule 1 !

TM : Qu’est-ce que tu apprécies encore et toujours dans cette profession qui fait rêver les foules ?

MLR : J’apprécie ce détachement, cette courtoisie qui existe dans ce métier. J’aime ce sentiment de travailler dans un monde où sociabilité et bonne humeur prévalent encore… J’apprécie aussi un bon booking aux Caraïbes en plein hiver (rires) ! Ça coupe le rhume net dès l’ouverture des portes à Pointe-à-Pitre ou Saint-Martin !

TM : Pourquoi cette envie d’entreprendre ? Dis-nous ce qui te motive et raconte-nous l’histoire du BarbClub et son concept du
« coiffeur à l’ancienne » avec un esprit club (accueil classieux, produits haut-de-gamme, service de barbier et mini-spa masculin…).

MLR : L’envie d’entreprendre ? J’ai fait des études pour ça (IAE d’Aix-en-Provence) et puis je n’aimais pas attendre entre deux boulots… Le besoin viscéral de se sentir utile, d’avancer, de réfléchir, de créer. Mon temps libre me pesait jadis, il me manque aujourd’hui. Le BarbClub est une idée génialissime d’un très proche copain, avec qui je faisais la fête. J’ai financé les magasins un peu par hasard au début, mais je me rends compte que ce concept me correspond parfaitement. Il colle à mes idées : fournir du plaisir, de la qualité, faire du commerce en ne spoliant personne, en innovant… Répondre à un besoin et rendre ce service possible. Tel est notre… mon credo ! Je rêve d’ouvrir des boutiques à Aix et à Paris, j’ai déjà des investisseurs intéressés à l’étranger, mais tout ceci se fera pas à pas.

TM : Pourquoi Marseille ? Quels sont les gens ou les évènements qui t’ont conduit jusqu’à nous, qui t’ont fait rester et investir ?

MLR : Parce que c’est ma ville, celle de ma famille, la ville où mon arrière grand-père a fait fortune ex nihilo, la ville phare du Sud et de la Méditerranée ! Et puis beaucoup de bonnes volontés se sont manifestées pour nous aider à nous implanter, à nous faire connaître. Je les en remercie du fond du cœur. Le Marseillais est fantasque et curieux, il a vite accroché avec notre concept. Notre salon est devenu un lieu de discussions et d’échanges, de bonnes rigolades. Un lieu de contacts professionnels également !
Certains y trouvent un job, d’autres y achètent des voitures… 100% masculin je vous dis !

 

TM : Il y a quelques années, tu as également créé une plage, « Côté Mer », près d’Hyères, dans laquelle tu prends beaucoup de plaisir à t’investir. Parle-nous de cette aventure.

MLR : « Ma » plage (sourire) ? C’était un projet totalement différent au départ… Un studio photo « day light » pour recevoir des tournages de mode ! Le hasard a voulu que ce bâtiment soit libre et autour de lui nous avons créé des décors en bois blanc, toujours dans un esprit éco-équitable et responsable. Je voudrais que ce restaurant rappelle Mykonos autant qu’Ibiza, Sidi Bou Saïd ou les
Bermudes… Un bout de plage avec une vue magnifique sur Porquerolles, 3 bars ouverts l’été, des prix super attractifs et l’assurance de passer une merveilleuse soirée.

TM : Aujourd’hui tu continues à gérer les 2 enseignes. Tu continues également à bosser comme modèle. Quels sont tes projets à plus ou moins long terme ?

MLR : Donner un nouvel essor au restaurant et le diviser en un espace plus cuisine « gastro » doublé d’un bar à tapas et également musical. Les BarbClub ont un développement à court terme sur le Sud : Aix, Avignon, Montpellier, Toulouse. Comme modèle, j’ai la chance d’avoir développé de nouveaux marchés inhabituels comme la Serbie, la Croatie, la Pologne, l’Ukraine. Ces gens sont attachants par leur simplicité et leur enthousiasme. J’ai un tournage prévu au Cap en Afrique du Sud, j’y resterai quelques jours de plus pour revoir tous mes amis qui se sont installés là-bas. Le réveillon, je le ferai à Côté Mer, avec de plus en plus de monde chaque année, puis en janvier ce sera quelques jours de catalogue à Miami avant de rejoindre l’île Moustique pour son festival de Blues dont je suis un fan absolu et que je rêve de dupliquer sur les bords de la Méditerranée !

BarbClub
50 rue Sainte, Marseille 1e _04 91 54 27 68
http://barbclub.fr/

Côté Mer
1 550 bd de la Marine, l’Ayguade, Hyères _04 94 14 02 91 ou 06 08 47 64 83

 

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