Inspirée de faits réels, la mini-série Mrs. America (diffusée sur Canal+ depuis le 15 avril dernier) se focalise sur l’opposition dans les années 1970 de deux camps autour de la ratification d’un traité visant à garantir l’égalité des droits entre les sexes. D’un côté, on a un mouvement féministe précurseur mené par des leaders charismatiques comme la journaliste Gloria Steinem et l’écrivain Betty Friedan, et de l’autre côté : Phyllis Schlafly, activiste conservatrice et antiféministe que l’on surnomme « la chérie de la majorité silencieuse ». La lutte est sans merci et se déroule sur 9 épisodes addictifs créés par Dahvi Waller.

Actuellement, 6 épisodes sont diffusés. C’est actualisé chaque semaine.

Voici trois bonnes raisons de binger sans retenue :

Une Cate Blanchett impressionnante et d’une grande justesse dans ce rôle à contre-emploi : Phyllis Schlafly, mère au foyer de six enfants, manipulatrice, menteuse, froide et glaçante, à la mise en plis impeccable et au sourire plaqué ultra-white. C’est la femme que l’on aime détester… À la fois fascinante et repoussante.

Un drame passionnant qui nous plonge aux États-Unis dans les années 1970 en pleine bataille idéologique autour de l’Equal Rights Amendment (ERA), le tout se déroulant sur fond de campagne présidentielle (remportée en 1972 par le républicain Richard Nixon). En plus de nous instruire, la série peut se vanter d’avoir réuni un casting 5 étoiles avec notamment Uzo Aduba (Shirley Chisholm) et une Rose Byrne (Gloria Steinem) au sommet…

Une bande originale fabuleuse et entrainante, signée Kris Bowers (Green Book), qui nous plonge avec brio dans la fièvre musicale des seventies. On ne peut s’empêcher de danser dès le générique… Petite audace, ce dernier reprend la Cinquième Symphonie de Beethovenremixée avec des accents funks et discos par Walter Murphy. On adore !