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Marseille / New-York le rêve sans escale

Il faut se rendre régulièrement à New York, la ville la plus électrique du monde. La vie y passe si vite. Le départ via l’aéroport de Marignane est désormais possible dès fin mai 2013 en 7h30 sans escale, avec des conditions de vol améliorées et des prix très attractifs (à partir de 499€ AR). Ce seront les seules heures de répit, les jours à venir seront survoltés… Exit la visite façon tour operator et place au SlashGen. Voyageur, tu devras repartir de New-York en ayant croqué la vie et la grosse pomme à pleines dents ! Ici, l’inutile est banni. Ici, tout est PLUS qu’ailleurs. Voici les moments de bonheur recommandés par des Marseillais de NYC qui nous ressemblent, enchanteurs et conviviaux. Of course !

 

Sortie d’aéroport. Arriver.

Non, non et non… Est-ce que Sarah Jessica Parker négocierait 10$ de course avec un faux taxi ? Le trajet jusqu’à destination se fera uniquement en cab. Ray-Ban sur le nez et casque Dr Dre sur les oreilles, branché sur l’Iphone 5, aucune réaction devant le harcèlement des pseudo-chauffeurs, direction la file jaune. Et c’est parti.

 

La résidence. Se loger.

Les agences immobilières proposent des locations à la semaine, au mois, mais les tarifs sont exorbitants. Une nouvelle solution en vogue : l’échange de logement (Homelink International, 19, cours des Arts et Métiers à Aix-en-Provence. 04 42 27 14 14). La solution easy chic reste évidemment l’hôtel. Trois établissements sortent du lot actuellement. The Standard, High Line New York (848 Washington St) avec une vue époustouflante sur Greenwich Village (400$ la chambre), une boite de nuit branchée et surtout on reste sur place, bien pratique en cas d’abus de cosmos… Le Gansevoort Hotel (18, 9th Ave) est stratégiquement placé. Des chambres luxueuses mais relativement abordables (à partir de 200$ la nuit) et un concierge, José Fernandez, qui connaît tout. L’hôtel est plein de vie. The Out NYC (510 West, 42nd à Midtown) est l’endroit décalé que ToutMa prônera… C’est le dernier hôtel gay de la ville, preuve que NYC veut le bonheur de tous. Petit « plus » commode et discret : l’hôtel propose des chambres groupées, que l’on utilisera selon nos envies. Pour les amoureux confirmés, c’est l’endroit idéal pour une wedding party.

 

La journée. Shopping.

De bonnes baskets et la marche à pied sont les atouts du New Yorkais. Pour cela, une seule enseigne possible : Flight Club (812 Broadway entre la 11th et la 12th ou 254 Greene St, entre la 8th avenue et Waverly). C’est le temple des sneackers addicts. Les it-shoes du moment : les Nike Air Jordan 4. Autre adresse shopping : Barbour (857 Broadway ou 1047 Madison Avenue ou 123 Wooster St) avec sa collection Steve McQueen et sa veste Jeffries Quilted (600$). Une escale chez Apple (767, 5th Avenue) est inéluctable. Branchez-vous sur l’Apple wifi et inondez facebook, twitter et instagram de photos et commentaires. L’activation de la localisation sur les réseaux sociaux va faire rêver vos followers. Un passage sur la 5th doit se conclure chez LE coiffeur Français Martial Vivot (39W, 54th St), élu par le Daily News, le meilleur de New-York City. Comptez 200$ pour une simple coupe homme. Une nouvelle galerie a vu le jour dans le très chic quartier de Chelsea, Vicky & David (522W, 23rd St). Le frère et la sœur donnent leur chance aux créations singulières d’artistes inédits tout en exposant les artistes du Nouveau Réalisme. À voir, Ricardo Rendon et sa série de travaux en feutre qui mérite le détour.

Vous êtes sportif ? Direction le Rockefeller Center (1270 avenue of the America) et sa gigantesque patinoire. Étudiants, familles, expats… tous chaussent les patins, font des pirouettes et des rencontres, portés par les derniers sons les plus
« famous » de la planète.

Allez ! Deux balades à retenir : MeatPacking District. Une succession de jardins ont remplacé la voie ferrée installée en hauteur. La célèbre High Line (122 Gansevoort St) de Chelsea doit être empruntée par tous les amoureux ou les célibataires romantiques, de préférence au coucher de soleil. NYC s’illumine sous vos yeux, c’est féérique.

 

Le déjeuner.

Le New Yorkais ne déjeune pas et les night-setters se réservent pour attaquer vers 20h. Une excellente recommandation de Gérald Passédat : Daniel Boulud (20W, 64th St). Le vin, la charcuterie, les plats, les desserts rappellent ce qu’est un bon repas à la française ! L’avant diner au spectacle. Deux comédies musicales sont incontournables : Évita au Théâtre Marquis (1535 Broadway). Comptez 2 mois d’attente ou 200$. Sinon, allez voir Chaplin au Théâtre Musical Barrymore (243W, 47th St). Cette pièce est poignante. Les pleurs, la joie, la haine, l’espoir et surtout l’amour pénètrent le spectateur… Les bilingues se rendront dans les nombreux Comedy Show, pour y découvrir l’humour américain ou bien au cinéma pour voir les autochtones se goinfrer de popcorn et commenter sans gêne tout ce qu’il se passe à l’écran.

 

Le dîner et l’after diner.

L’étranger qui pose un pied à Big Apple a un rêve : dîner chez Nobu (105 Hudson St). Le célèbre restaurant japonais de Tribeca est toujours complet, comptez… 15 jours d’attente. Une prière s’impose (à l’église St-Patrick sur la 5th), pour espérer que le maître des lieux, Robert de Niro, vienne dire bonsoir, ce qu’il fait très souvent. Il prendra très certainement la pause pour un souvenir impérissable, l’homme est d’une grande humanité. Les passionnées de Gossip Girl iront au Bilboquet (25E, 63rd St entre Madison et Park Avenue). Aucune réservation n’est possible, mais quel plaisir de patienter au milieu de dames en robe fourreau, d’hommes respirant les millions de dollars espérant, comme nous, manger Français ! Et ce n’est pas plus cher qu’à la brasserie du coin (enfin si, un peu quand même !).

La prohibition est toujours à la mode et porte un nom : PDT ou Please Don’t Tell (113 St Marks place). Endroit particulier et secret, ce restaurant prépare les meilleurs hot-dogs de la ville. Mais ce n’est qu’une facette du lieu… Une vieille cabine téléphonique à l’intérieur fascine. Dès 15h il faut avoir réservé pour pouvoir décrocher le téléphone, faire le 1 et donner un code secret pour qu’une mystérieuse porte s’ouvre sur LE bar à cocktails tout droit sorti des années 20. Gin, Chartreuse, Rhum au beurre, Bourbon au bacon, toutes ces créations insolites sont dégustées dans un endroit cosy et élégant. Où est donc Noodle* pour justifier que ce n’est pas un rêve ?

Plus classique, mais si branché, la jeunesse dorée se retrouve au Lavo (39E, 58th St entre Park Avenue et Madison). Les gens sont beaux, élégants et gais. Impossible de terminer l’excellent dîner italien sans se rendre dans la boîte de nuit préférée de Paris Hilton et Rihanna. Pour ne pas faire la queue une bonne partie de la nuit, prenez une table. Elle démarre à 2 000$. C’est cher, c’est vrai, mais c’est ça être New Yorkais !

 

Le Brunch dominical.

La fatigue est interdite le dimanche. C’est à Bagatelle (1 Little West, 12th St) que l’on va « bruncher ». Laurent et son équipe n’ont qu’une idée en tête : rendre fous de bonheur les clients. Les coquillettes jambon-truffe avalées, le son monte et là,
la magie opère : les clients dansent sur les tables, les banquettes, le comptoir, la folie est partout. L’idéal est d’y terminer son séjour précisément afin de prendre son vol retour passablement éméché, en étant certain de dormir et de retrouver Marseille au petit matin avec un très léger jet-lag…

 

*Noodle : allusion au personnage interprété par Robert de Niro dans « Il était une fois en Amérique »
Photos : Olivia Courbis.